Différences entre les versions de « Explications du merveilleux »

De Recital
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Version actuelle datée du 4 juillet 2023 à 05:49

En consultant le Mercure de France de mai 1735, on apprend qu'un "homme d'une grandeur extraordinaire", nommé Daniel Cayanus et originaire "Cayanenburg, en Suède-Finlande" fut de passage à Paris "pendant plusieurs mois". La correspondance avec l'année de représentation du Conte de Fées n'est pas un hasard: le Finlandais sera recruté de nombreuses fois pour jouer des géants dans plusieurs pièces.

Ce témoignage d'époque n'est pas un cas isolé: de multiples documents attestent en effet de la présence d'individus de grande taille ou à l'inverse atteints de nanisme étant ponctuellement employés à la Comédie-Italienne pour incarner des êtres merveilleux, afin d'attirer un public curieux en lui proposant un "spectacle" insolite.


Concernant le lion, un premier élément de réponse est d'ores et déjà présent dans les dépenses qui lui sont associées: celles-ci sont en effet peu coûteuses, ce qui exclut la possibilité d'un véritable animal dressé ou même d'une machinerie complexe. Voltaire nous apporte davantage d'informations dans ses Questions sur l'Encyclopédie (1770-1772), à l'article Samson: il est indiqué que dans la pièce "Arlequin, valet de Samson, se battait contre un coq d'inde", c'est-à-dire un dindon. Ses propos sont corroborés par Antoine d'Origny, qui écrit dans ses Annales du théâtre italien (1788): "on raconte que Samson ayant été représenté à B... le dindon s'échappa de l'endroit où il était enfermé". Nous pouvons alors en conclure de manière quasi-certaine que le "lion" présent dans la pièce était représenté par une volaille qui permettait, outre son accessibilité et la possibilité de la mettre à mort, de renforcer le caractère comique de la pièce.


Ainsi donc les créatures merveilleuses étaient-elles jouées ou représentées à bas coût, en employant des animaux et individus ne faisant pas partie de la troupe et pouvant être facilement recrutés ou exploités au besoin.


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