Enquête Baignoire & Vachette

De Recital
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Au cours d'une consultation des registres de la Comédie-Italienne, il est parfois possible de rencontrer des termes qui semblent de prime abord perturbants, tels que des noms communs employés dans un contexte surprenant voire incompréhensible sans explications complémentaires.

Cela peut s'avérer particulièrement déstabilisant lors d'une activité de transcription : on peut alors se demander si on a bien lu le terme et si on ne s'est pas trompé, ce qui entraine une perte de temps certaine. Pire encore: cela peut parfois mener à une mauvaise compréhension du texte responsable d'autres erreurs de transcription.

Prenons pour exemple les termes de "Baignoire" et de "Vachette".

Le premier apparaît régulièrement dans les descriptions de recettes associées à la location de loges particulières, comme par exemple dans cet extrait du TH-OC-58, trouvé page 319:

"Dudit [jour] reçu 466 livres, 13 sous, 4 deniers de M. le marquis de la Vallé pour neuf mois dix jours à échoir le premier juin 1776 de son quart de la baignoire n°4 au quatrième côté de la Reine dont il est entré en recette 66 livres, 13 sous, 4 deniers pour un mois dix jours, échus le premier octobre et au présent 50 livres pour novembre et reste en caisse 350 livres pour 7 mois"

Le second apparaît moins fréquemment mais peut néanmoins être trouvé à plusieurs reprises, comme par exemple à la quatrième ligne de dépense de la page 252 du TH-OC-15, ou dans le titre situé dans le coin supérieur gauche de la page 143 du TH-OC-19.


Deux hypothèses peuvent alors être émises:

(A) La Comédie-Italienne employait peut-être de véritables animaux dans ses pièces, et offrait la possibilité aux spectateurs louant des loges particulières de prendre soin de leur hygiène sur place

(B) Les deux termes ont peut-être un sens particulier dans le contexte théâtral de l'époque, n'ayant potentiellement rien à voir avec l'animal et le récipient de lavage