Immersion spectateur
Vous êtes un amateur de théâtre parisien et avez décidé, en ce mercredi avril 1743, d'aller arpenter les rues de la capitale afin de vous divertir.
Avant même de quitter votre domicile, situé rue Saint-André-des-Arts, vous vous remémorez une conversation récente que vous avez eue avec votre bon ami René Dupont, alors que vous dégustiez tous deux un lapin de Garenne chez un rôtisseur à Passy.
Les propos de votre estimé compagnon de table vous reviennent alors en mémoire: aimant le théâtre tout comme vous, il a récemment assisté à une représentation d'une pièce intitulée Les Fées jouée par les Comédiens Italiens et ayant connu un succès retentissant depuis sa création en 1736. Inspirée du Riquet à la houppe de Perrault, la pièce raconte l'histoire d'un prince au physique peu gracieux mais plein d'esprit - grâce à la bénédiction d'une fée - qui souhaite trouver l'amour et que le destin placera sur la route d'une princesse d'une beauté éblouissante mais aux capacités limitées - à cause, une fois de plus, de l'intervention d'une fée.
N'ayant pas de meilleure idée pour occuper votre journée, vous décidez de vous rendre à l'Hôtel de Bourgogne afin de voir si la pièce est jouée aujourd'hui. Vous sortez alors de chez vous et êtes immédiatement saisi par l'atmosphère caractéristique des rues parisiennes: l'odeur nauséabonde des déchets et de la saleté emplit immédiatement vos narines, tandis que le brouhaha ambiant formé par les cris, rires et discussions de multiples badauds ne laisse aucun répit à vos oreilles. Vous parvenez néanmoins à distinguer quelques propos compréhensibles au milieu du chaos, tels que l'exclamation de cet homme qui s'exclame d'un air exaspéré: "il y a tant de crotte dans ces rues que j’en ai les pieds tous mouillés !".
Vous reportez ensuite votre attention sur votre objectif. Avant de vous mettre en route, vous vous interrogez sur l'itinéraire à emprunter pour atteindre votre destination.
Faire un détour afin d'aller vous désaltérer "Chez Rousseau"
